Je marche dans les veines de ma ville
l’air est rare
Je croise plein de visages
si vides de regards…
Le train bleu s’arrache au sol
et nous sommes emportés
Jeunes et vieux un peu perdus
perdus entre les deux…
J’ai jamais vu plus belle valse
de corps collés, de corps serrés
Nos vêtements mouillés sentent la sueur, la laine…
s’entremêlent nos cheveux, nos haleines…
Le train bleu s’arrache au sol
et poursuit sa valse folle
De coups de freins, de départs secs
vers l’appartement vide qui m’attend…
Je ne suis qu’une tête dans le troupeau
bien accroché à mon poteau
Je fixe la fille devant moi…
Elle ne me parlera pas
Le train bleu s’arrache au sol
Et nous sommes emportés
Esclaves et amoureux
Perdus entre les deux…